La Traverse en Voyage

EN ROUTE

Mes très chers,

(suite…) Après ce court moment d’émotion (l'épisode du couteau suisse…) et en attendant parmi les premiers passagers, nous voyons subitement défiler l’équipage d’Emirates. Comme c’est curieux, elles sont bien nombreuses toutes ces hôtesses ! L’équivalent d’au moins trois avions. Ce n’est qu’après le bout du tunnel d’accès à l’avion franchi que je réalise que nous en avons pris un très gros. Eh oui, cerise sur le gâteau, nous avons gagné le privilège de voyager en Aibus A380. C’est encore la Loi d’attraction, j’ai bien fait de mettre la casquette d’Airbus Helicoptères… Merci Michel ! Mais ce n’est pas tout. Après un court stop à Dubaï et une course effrénée en chaise à roulettes dans couloirs, ascenseurs et DubaïVal (Lol), qu’est-ce qui nous attend à nouveau, au bout du tunnel ? Un second Airbus A380 ! Et même à fond de soute, pardon, en classe économique, c’est vraiment la Rolls des avions. Vive EADS et un peu Cocorico ! Jusqu’à Dubaï, ma voisine sud-africaine, Emma (eh oui, Cathy!), qui, à défaut de Charles, a dû se faire au moins 4 films, travaille accessoirement dans la pub d’agencements de produits alimentaires. Vous savez ceux qui nous font saliver avec la bouffe Monsanto sous cellophane, avec de beaux éclairages et de belles couleurs. Dans l’avion pour Melbourne, Jenny et Harry, nos proches voisins, reviennent d’Aix (eux aussi…), sont Australiens et vivent en Nouvelle- Zélande. Après 25 heures de vol, arrivée à Auckland vendredi 7 octobre, à 5heures du matin. Et à l'aéroport nous découvrons avec nostalgie qu'on aurait pu voyager avec Air Câlin !

Quoiqu'il en soit, et incroyable mais vrai, nous sommes frais comme des gardons, parés pour cette course en dix jours dans l’île du Nord et la moitié de celle du Sud. Je vous passe les négociations pour louer une voiture, à travers plusieurs averses tropicales. Et nous voilà, grâce à une puce néo-zélandaise - on a toujours besoin de plus petit que soi - parés pour nous diriger avec le gépé-esse de l’aïe-faune. Notre première nuit chez Raena et Marg, au milieu d’un délicieux petit jardin tropical, nous permet de digérer les onze heures de décalage.

Une courte visite d’Auckland, où c’est le printemps, avec plein de cerisiers en fleurs, nous donne l’impression d’une ville où il fait bon vivre. Et déjà une très belle nature en plein centre ville.

C’est tellement beau ces paysages. Beaucoup d’espaces. De magnifiques verts, plus sur les jaunes que sur les bleus. Nous sommes vraiment dépaysés. Nous avons quitté Aix en ce début d’automne et nous voilà déjà au printemps. Nous avons mis l’hiver entre parenthèses. Si les jours passent vite, je ne vous dis pas ici ! Les kilomètres semblent pousser les heures… Ne toucherions -nous pas du doigt, ce qu'Albert Einstein décrivait par sa fameuse Loi sur la Relativité ?

C’est bien parti ! C’est un voyage de couleurs, de printemps, d’espaces et de calme (NDLR : sauf quand nous quittons l’itinéraire, ce que nous rappelle, comme un leitmotiv, notre gépé-esse !
Avant de partir, comme nous avions promis à notre cher professeur, Makiko-Sensei, la mise à jour de notre japonais, avant même d’ouvrir les valises, où se trouvent les manuels, nous avons commencé par dîner japonais, avec de vrais restaurateurs japonais !

Le lendemain matin, samedi 8 octobre, direction l'extrême Nord de l’île Nord, soit sur Cape Reinga ! Les villages se succèdent, aussi colorés les uns que les autres. Nous voilà dans le Sanctuaire Maori. Cette culture est d’autant plus étonnante, qu’elle est vivace au quotidien, inscriptions bilingues, sans oublier, les billets de banque ... En alternance, nous logeons, la côte, la montagne, avec des paysages étonnants. L’arrivée au Cap Reinga au coucher de soleil, c'est à couper le souffle. Merci Fred et Anne pour vos bons conseils !