dimanche 16 octobre 2016

CAP AU SUD (J+4)


Allons vers nos nouveaux amis Jenny et Harry, rencontrés dans l’avion, qui habitent près d’Auckland, au bord de la mer. Endroit très très beau, chez des personnes très sympas. A leur invitation, nous n’avons pas hésité une seule seconde pour changer de route, annuler notre reservation Airbnb et venir dans leur maison avec vue imprenable ! La soirée fut des plus sympathiques. 


  

Seule petit ombre au programme, pour nous Français, l’affaire du Rainbow Warrior, diffusée sur la chaîne nationale et qu’Harry, s’excusant, voulait voir. Retour en arrière sur les noirceurs de notre histoire et les 193 essais nucléaires français dans le Pacifique, entre 1966 et 1996 !  Il est vrai que nous étions un peu confus... nous n'avions pas à l'esprit ces fichus moments qui ont été difficiles. Un peu plus tard, à la dernière campagne d'essais nucléaires, alors que nous avions la galerie, nous avons eu le culot de faire avec l'association franco-japonaise une grande et belle expo CONTRE les essais nucléaires... plusieurs artistes caricaturistes des plus grands journaux japonais y ont participé... le tout relayé par l'Asahi-Shimbun! L'ambiance et les relations franco japonaises, à l'époque étaient "refroidies"... les panneaux dits "sucettes Decaux" avaient des grandes affiches vues par tous...Nous avons essuyé pas mal de critiques, de menaces même , mais pleins de fougue et d'espoir, nous avons continué "droits dans nos bottes", sûrs du bien fondé de notre action ! 
Ensuite, nous avons beaucoup échangé avec Jenny et Harry de nos expériences et de notre très belle découverte de la Nouvelle-Zélande. On a appris qu'ils venaient très souvent en France et qu'ils avaient même un pied terre en Bourgogne ! Tard dans la nuit, dehors, le déluge a commencé et a continué le lendemain.    

   

LUNDI (J+5)


NAPIER : direction toujours vers le sud - côte Pacifique - Napier est une ville reconstruite entièrement après le terrible tremblement de terre de 1931. Très beau centre ville, avec de petites maisons, de très nombreuses boutiques, tout est Art Déco ! Élégance, douceur des couleurs et de très belles initiatives architecturales ! Napier, c'est un peu le St-Tropez de la Nouvelle-Zélande… !


               
             

Nos hôtes, Gabbie et Bram (véritable sosie de Tony, notre neveu du Nord ! ) ont une maison sur les hauteurs de Napier et de leur terrasse en espaliers, la vue est incroyable sur le Pacifique ! Ils nous ont reçu avec tant de gentillesse, dans une maison d'artiste très confortable ! 



Il faut savoir qu'en Nouvelle-Zélande tout ferme à 17h ! Et ne restent, pour dîner, au-delà de cette heure, et seulement ouverts jusqu'à 20h30, les "Fish and Chips", c'est à dire un bouiboui style baraque, ce qu'ils appellent resto. Là, tu choisis ton poisson, ils te le font frire en beignet, te le plient dans du papier blanc et éventuellement il y a 2 ou 3 tables en fer pour le manger si tu n' as pas de chez toi ! Alors comme on n'avait pas le choix on a commandé et ô surprise... c'était très bon !


MARDI (J+6)


WELLINGTON : dernière ville au bout extrême de l'ile du Nord. Très froid, pluie et tempête nous accueillent. On se croirait plus en hiver qu'au printemps naissant. Et de surcroît, il pleut des trombes d'eau. Les paysages sont toujours magnifiques et même avec la pluie et la tempête parfois. 


Huanoa, notre hôtesse d'origine maori, nous accueille avec tellement de simplicité et de gentillesse qu'on a envie de lui sauter au cou ! Elle est institutrice en Maternelle. Son compagnon travaille au port de Picton, dans l'île du Sud. Et il ne revient que le week end. David, leur colocataire sud-africain, arrive du Cap. Et comme la vie, là-bas, devient de plus en plus difficile. La corruption est galopante. L'éducation est à deux vitesses et coûte horriblement cher. Comme il a trouvé un boulot dans l'informatique à Wllington, il attend de trouver une maison pour rapatrier femme et enfant. Il faut dire que la Nouvelle-Zélande semble être un hâvre pour vivre, comme il y a 60 ans chez nous. Les portes ne sont jamais fermées à clef. Nous quittons nos logements en mettant la clef sous le paillasson ! Les piétons sont rois. Aux carrefours près des écoles, il y a des panneaux rouges aux quatre angles de rue. Quand les enfants traversent, tous les véhicules s'arrêtent. La vie est au ralenti. Attention, il y a un revers de la médaille. Comme en Suisse. Tout ce qui est suspect est dénoncé. Nous en avons eu l'expérience. La nature est tellement luxuriante et belle qu'on conduit au ralenti. Ils vivent bien au ralenti, non ? Eh bien un poids lourd avec sa remorque nous talonnait. On n'allait pas assez vite à son avis. Il prévient la police. Et un flic venu de nulle part, lance toutes ses lumières dehors. Un coup d'œil dans le rétroviseur. La situation est claire. Ralentir. Être docile. Ne pas parler anglais. Le policier surpris de voir deux "vieux", inoffensifs dans une voiture de location, fait son boulot de flic. Déçu et à la fois désolé, après avoir fait les contrôles d'usage, nous laisse repartir. "What a f… truck driver !"
A  la nuit tombée,  nous partons avec David et Huanoa, dans la petite voiture rouge d'Huanoa "super express", vers un belvédère magnifique et unique d'où on domine l'immense ville de Wellington.



De retour, Monique prépare une spaghettata, dont David se souviendra longtemps !



MERCREDI (J+7) et JEUDI (J+8)


Nous avons bien fait de suivre les conseils de Huanoa, en allant visiter le superbe musée Te Papa de Wellington. Passionnant… Nous y découvrons l'incroyable installation de l'expédition australo - néozélandaise, où les troupes de l'ex-empire britannique en route pour des renforts sur le champ de bataille franco-allemand s'engagent en 1915 à Gallipoli, dans les Dardanelles, dans la gueule du loup turque, en plein génocide arménien. Lorsque l'on ressort de ce musée, où l'on trouve dans des salles des immenses sculptures hyper-réalistes de soldats combattants, blessés et morts… la seule envie que l'on a c'est de crier son profond dégoût pour la guerre et ses atrocités. Guerres qui n'arrêtent pas de prospérer pour le bonheur des lobbies militaro-industriels. Qu'importe qui on tue ! pourvu que ça rapporte aux actionnaires et assure un PIB correct pour les grandes puissances et les autres, dont la France ! 
Dans ce musée il y a également toute une partie sur la formation de notre planète, la géologie, les océans, les fonds marins, les volcans et les séismes…
Tellement passionnant qu'il est impossible de tout voir. Et même si on a du mal en sortir, car ce musée est tellement bien organisé, beau et intéressant que l'on n'arrive plus à en sortir ... il le faut bien car le ferry ne nous attendra pas ! 
Nous n'avons pas vu passer le temps et maintenant c' est la course ! Il nous faut vite arriver sur le quai N°2 ... Aussi, un grand merci au GPS du téléphone ! 
Traversée de 3h30 vers l'ile du Sud, vers Picton. Assez secoués, mais pas bousculés ! 


Après 2h de route de Picton à Nelson, nous retrouvons mon amie Katharine et son mari Ian. Nouvelle artiste de l'Atelier du Soleil, Katharine est venue en juillet, découvrir la lumière de Provence. Et nous voilà chez eux dans cette charmante ville qu'est Nelson ! 


Son jardin est un havre de surprises. Et oui ! Un jardin japonais nous accueille en arrivant ! Décidément le Japon nous poursuit. Et près de sa terrasse, dans un coin, il y a un romarin, véritable arbre de 2m, sans compter les plantes aromatiques etc... Je lui ai parlé des bonnes infusions avec le romarin.  
La surprise du soir, c'est de prendre le bateau le lendemain avant 9 heures. Lever à 7 heures. Départ à 7h45. Course folle en voiture, pour arriver au Parc national de la Mer de Tasman. On saute dans le bateau (9h15), qui nous à attendait pour partir pour cette côte infinie, découverte par Dumont d'Urville, où l'on peut voir des phoques se prélasser en famille, sur les rochers au soleil.
Ces plages de rêve qui s'étendent sur des kilomètres, cette nature plus méditerranéenne avec pêle-mêle sapins, cactus, palmiers, eucalyptus et tous les lys blancs sauvages sur les bords des chemins, des fleurs rouges et oranges enlacées dans les branches d'arbres. On ne sait pas d'où elles arrivent ni où elles vont ! C'est magnifique ! 


    

        

    

Déposés sur une plage à 12h10 sans le pique-nique, oublié dans le coffre de la voiture... nous avons marché, marché marché 3h dans la forêt… Chemins bien balisés malgré tout ! C'était beau, simplement beau ! "Gorgeous" diraient nos amis américains !  
Puis retour vers Nelson, avec des nombreux kilomètres dans les pattes... mais très heureux de cette aventure ! 






2 commentaires:

  1. Que de beaux paysages - quelle narration - vous êtes beaux sur les photos et on voit que vous êtes vraiment heureux d'être dans ce pays si souvent oublié - c'est une autre planète - les photos sont magnifiques - un vrai reportage super sympa pour ce pays totalement inconnu pour nous -
    bonne continuation - a plus - on vous embrasse - Annie et GG

    RépondreSupprimer
  2. C'est juste... tellement vous tout ça! de la spaguetatta, au picnic oublié dans le coffre en passant par la nuit chez vos voisins d'avion......... On a dore... on VOUS adore!

    RépondreSupprimer