samedi 31 décembre 2016

SYDNEY !

Here we are !
La voiture de location laissée à l'aéroport, nous prenons le métro pour arriver à la gare centrale. Et là, moment d'émotion contenue. Déjà dans nos têtes s'égrènent des noms, des couleurs, des images, des sons, des odeurs, des personnes… Darwin, Kakadu, Deb, Litchfield, Alice Springs, Uluru, Melbourne, Bois Joli, Kathleen, Fiona et son mari, Hugh Ramsey, Melbourne Cup, Dinnie et Peter, Melanie, Tony et Anne, Canberra, Mary et Martin, Peter et sa compagne, James Turrel, Berry, Corinne et David, Mittagong, Lucy et Willie… Ce kaléidoscope, ce temps passé ensemble, la vie ensemble, avec notre admirable guide, Trish, qui nous a fait découvrir et aimer son pays et ses amis, tout ceci s'entrechoque dans nos têtes. Dans quelques minutes, ces instants que nous savourerons plus tard, quand le rideau de cette escapade tombera, nous y irons les chercher dans notre cœur… D'ores et déjà Trish, nous te disons un grand merci pour tout ce que tu nous as apporté et partagé avec beaucoup d'amour, de la part de tes "iques", turbulents, imprévisibles, contestataires, mais toujours fidèles… !
Et tirant, derrière toi, ta petite valise nous te voyons t'engager dans le portillon qui va te mener vers d'autres amis et nous, chargés "comme des abeilles" (clin d'œil à Mamymone), nous poussons nos deux grosses valises, sans oublier une petite, et deux autres sacs… vers d'autres découvertes !
Sydney, nous sommes à Sydney. La grande rivale de Melbourne, dont la fortune est liée à la ruée vers l'or dans les Goldfields, dans les années 1850-1860 !

La ville de Sydney
Sydney, tu étais enfouie dans ma mémoire. Le but inconscient de ce voyage en Australie c'était l'Opéra de Sydney. Lorsque j'ai 18 ans, mon parrain m'offre "L'Architecture du XX° Siècle". Je tombe fasciné sur l'Opéra de Sydney. Peut-être est-ce pour cela que j'ai fait des études d'architecte, bien éloignées de ce rêve australien ! En France, ce sera les Trente Glorieuses, avec les barres innommables de Grands Prix de Rome… où l'on passera du Bidonville de Nanterre aux "Villes Bidon" de Mai 68 !
Dans le blog précédent, je vous ai parlé de Peter Hall, qui a succédé à Jørn Utzon, dans la poursuite du chantier de l'Opéra, la Sydney Opera House (SOH), comme disent les Ozies.  Avant d'y consacrer un chapitre important pour la réhabilitation d'un homme et lui rendre publiquement justice, je vous laisse découvrir ce que nous avons vu…






L'Opéra vu depuis Sydney Harbour Bridge
     
   La Terrasse est un "must" pour les jeunes qui viennent prendre un verre après le travail…

   
… et où nous faisons connaissance de…Christine et Hamish qui nous invitent à leur table…

Avant de quitter Sydney, et comme les visites guidées de SOH étaient impossibles, nous avons eu la chance de voir Nijinski, la dernière création du chorégraphe américain, John Neumeier, directeur du Ballet de Hambourg, avec les Grands Ballets Australiens ! Et bien qu'étant au poulailler, la vision était totale et l'acoustique excellente… ce qui de ma part commence à devenir une gageure ! En même temps, Christine et Hamish assistaient à l'extérieur à un concert de Ben Harper & The Innocent Criminels
Mais tout ceci, parfaitement huilé, ne fut possible que grâce à l'extrême aide et gentillesse de Michel et de Jackie, sino-américano-aixois, qui partant le lendemain, l'une pour San Francisco et l'autre, pour Paris, non seulement nous ont déposé à l'heure, pour assister au spectacle de danse, mais surtout ont livré  nos bagages chez Heezee, notre futur "Airbnbiste", de retour de la Gold Coast
Eh oui, ce n'est pas fini !

(à suivre…)










mercredi 28 décembre 2016

VERS SYDNEY (DE BERRY À MITTAGONG)

Adieu à nos amis de Canberra, et en route vers de nouvelles aventures.
Nous arrivons, sur la côte, dans le petit village de Berry (Nouvelle Galles du Sud), où nous attendent Corinne et David. Et dans ce hâvre de paix, fréquenté par les artistes et villégiature pour les Sydneysiders, nous allons nous laisser vivre au gré du temps qui s'écoule… n'est-ce pas Monique ?


Après ces dernières semaines denses et actives, un peu de farniente va nous faire du bien. Il faut dire que l'environnement et nos hôtes nous ont grandement facilité la tâche !

      

      

Une coupe de champagne en profitant du crépuscule nous revigore avant de passer à table…

      

Quant à notre "suite", je vous laisse le soin d'apprécier combien nous fûmes gâtés !


Ce qui nous a nullement empêché de continuer à alimenter notre blog pour que vous ne perdiez aucune miette de notre périple…


Sans oublier les fabuleux petits-déjeuners dans le jardin…


… en compagnie d'hôtes délicieux…


… avec pour seuls voisins des oies attirées par les reliefs du matin…


C'est à regret que nous quittons Corinne et David pour reprendre la route, Trish au volant… pour nous rapprocher de Sydney. D'ailleurs, si nous avions eu du temps, nous aurions pu prendre le train jusqu'à Sydney (3 heures), ce que font régulièrement Corinne et David lorsqu'ils vont à l'Opéra de Sydney. Ce sera pour une prochaine fois… En tout cas, double merci à Corinne et David, qui nous  ont remis en forme avant d'entamer la dernière partie de notre voyage.
Notre prochaine et dernière étape avant Sydney. Après avoir circulé dans la Vallée des Kangourous, nous voilà à Mittagong

… où nous attendent Lucy et Willie et leurs deux fils, qui gambadent pieds nus, toute la journée et même dans la forêt. Et là, loin de la civilisation, puisque Lucy et Willie se sont installés il y a plus de quinze ans dans une cabane en bois, couverte d'une méchante toiture en tôle rouillée, au milieu d'un immense terrain, peuplé de kangourous…

      
Ils ont une vache et un veau. Et avec le lait, Lucy produit des fromages, qu'elle vend sur internet.

Ils vivent en complète autarcie du produit de leur ferme. Willie, comme son père est architecte. C'est son père, Peter Hall qui a achevé l'Opéra de Sydney, après que le concepteur, l'architecte danois Jørn Utzon eut été viré. Réalisation trop longue (inauguration en 1973 par la Reine Elizabeth), trop coûteuse (prévisionnel : 7 millions de dollars australiens, 3 ans de travaux; réalisation 100 millions de dollars australiens, 15 ans de travaux)… Ainsi le rêve de Jørn Utzon s'est-il transformé en cauchemar, puisqu'il est mort seul, déprimé, alcoolique, sans jamais avoir vu sa réalisation… Je vous réserve un blog à-part sur ce que j'appelle "La Malédiction de l'Opéra de Sydney"… et la réhabilitation nécessaire, car non seulement humaine, mais surtout naturelle d'un homme qui a terminé ce chantier, pour en faire cet édifice extraordinaire, inscrit au Patrimoine de l'Humanité : Peter Hall…!
Willie, quant à lui, réalise, avec un ami architecte, des maisons "propres", à taux faible d'empreinte carbone.
Très affecté par cette malédiction, qui, par ricochet, a touché également son père, qui a fini comme Utzon, Willie a quitté l'école très tôt. Il n'a fait aucune étude. Et c'est un homme de génie, d'inventivité, de savoir- faire et de très grande humanité ! Si on me demandait ce que fait Willie, je dirais  "Il sait tout faire !"
Son terrain est un immense entrepôt, de véhicules de toute sorte, d'engins de chantier… Il récupère tout et il est en train d'aménager un wagon pour en faire des chambres d'hôte…
Et le soir, c'est notre premier barbecue australien… Lucy nous concoctant de délicieux petits plats.

      

Comme il y a toujours un lendemain à ces belles soirées d'échange et de convivialité et que "partir c'est mourir un peu", le cœur un peu serré, nous repartons vers notre destination. Non sans avoir auparavant aidé Willie à préparer la Volvo qu'il avait mise sur internet et que vient voir un futur acheteur…

… et il l'a vendue… Youpie !

(à suivre…)



lundi 26 décembre 2016

DE MELBOURNE À SYDNEY (CANBERRA)

En route pour l'aéroport de Canberra,  Trish nous a concocté un voyage surprise. Rencontrer ses amis les plus chers. Nous en sommes très honorés, même si Monique - vous la connaissez ? - préfère préparer elle-même les surprises… À nouveau valises. Ce ne sont plus les 7 kg de rigueur, car nous prenons tous nos bagages. En effet, nous quittons définitivement Melbourne. C'est donc : 2x30 kg plus une petite valise et un sac à main. Et destination le Nord et à nouveau l'été…
À Canberra, nous récupérons la petite voiture de location qui va nous conduire jusqu'à Sydney.
Que dire de Canberra, sinon que c'est la capitale administrative de l'Australie. Et que c'est une belle endormie… La capitale de l'Australie est une ville très jeune, puisque sa création date de 1908. Elle a été créée pour mettre fin à la rivalité entre Melbourne et Sydney.
      
Nous sommes accueillis par Mary et Martin, dans leur maison, véritable musée d'art contemporain.  Mary, cela nous reporte à 1983, quand elle était venue à  Aix. C'était hier n'est ce pas ? Charlotte et Benjamin n'étaient mème pas nés ! Martin, son mari, est en train de mettre la dernière main sur le catalogue raisonné de sa mère Rosalie Gascoigne, célèbre sculpteur, qui a commencé à exposer ses assemblages, à l'âge de 57 ans !
      
Puis nous allons boire une coupe de champagne chez des amis artistes, dont l'un d'entre eux, Peter, parle parfaitement français, avec des expressions bien de chez nous, puisqu'il a vécu en Savoie pendant quelques années.
Quand il n'est pas à la National Gallery of Australia (NGA), où il s'occupe de l'accrochage des œuvres du fonds du Musée, la spécialité de Peter Vandermark c'est de faire des périscopes très rigolos !
   
Quant à son épouse, Marie Hagerty elle peint des femmes généreuses, qui emplissent ses toiles…
   
Et elle nous fait visiter son atelier…
      
Le soir, nous sommes à nouveau témoin de la tombée du jour, qui est un chef d'œuvre qui se renouvelle tous les soirs.
   
Le lendemain matin, nous quittons la maison à pied pour nous rendre à la National Gallery of Australia (NGA), avec notre hôtesse, Mary, critique et historienne d'art, ancien conservateur en chef du département de l'art australien au NGA.
      
      
À l'intérieur du bâtiment, nous visitons Le Mémorial Aborigène, constitué de 200 rondins creux, rondins qui sont utilisés dans les cérémonies funèbres et dans lesquels on recueille les os du défunt.
      
Cette installation a été réalisée en souvenir de tous les Aborigènes, qui depuis 1788, ont été victimes de la "colonisation"
Enfin visiter les collections des Aborigènes en compagnie de Mary est un pur régal…
En fin d'après-midi, Mary et Martin nous emmènent dans un parc, où s'ébattent en toute liberté des colonies de kangourous.
      



Après nous être amusés comme des gamins à jouer avec ces marsupiaux, une surprise nous attend.
Nous allons voir le coucher de soleil dans une installation, le Skyspace, réalisée par James Turrell, artiste américain. Vous entrez dans une pyramide l'intérieur de laquelle il y a une structure ovoïde, ouverte au sommet par un oculus.
Les spectateurs s'asseyent à l'intérieur sur un banc, qui fait le tour interne de la structure et attendent que la féérie commence… 

La couleur du ciel que nous pouvons voir à travers l'oculus varie comme les clichés ci-dessous peuvent le montrer. Peu à peu les couleurs changent et c'est incroyable.... les petits ronds que vous pouvez voir sur les photos ce sont les différentes couleurs du ciel ! Le reste du carré c'est les différentes couleurs des murs au fur et à mesure que l'on se rapproche du crépuscule… C'est magique et seuls quelques initiés peuvent découvrir ces phénomènes changeant de la Lumière. L'artiste, James Turrell, américain, travaille sur ces  découvertes des jeux de la Lumière… 
Personne ne trouvera l'indication de ce lieu à voir "absolument" dans un guide , une revue ou autre ... c'est du bouche oreille, notez bien et allez voir ! vous ne regretterez RIEN !
      





Et pour fêter cette belle journée, passée en si belle compagnie, comme Asterix et Obelix, nous nous retrouvons autour d'un bon repas, arrosé d'un bon vin originaire de Tasmanie …!

Et dès le lendemain, nous reprenons la route en direction de Sydney

(à suivre…)